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Rapport du mal-logement 2015 présenté à Brest

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Pourtant, la crise du logement persiste et s'étend à des couches de la population jusque là épargnées. 10 millions de personnes sont touchés de près ou de loin par le mal-logement.

Dans un contexte économique et social qui ne cesse de s'aggraver depuis 2008, augmentation du chômage, développement des exclusions, des centaines de milliers de personnes ne parviennent pas à se loger, comme le montre l'augmentation de près de 50 % du nombre de personnes sans domicile fixe depuis 2001.

Le déficit de logements a été estimé à 800 000. La forte croissance démographique que connaît la France conjuguée à la progression importante du nombre de nouveaux ménages (séparations conjugales, recompositions familiales…) génère des besoins de logement de plus en plus élevés.
En 2014, 300 000 logements ont été mis en chantier alors que les objectifs pour la période 2013-2017 sont de 500 000 logements par an.

La production de logements sociaux est aussi insuffisante pour répondre aux besoins des ménages modestes et de tous ceux qui sont fragilisés par le coût du logement dans le parc privé. 110 000 logements sociaux ont été financés en 2014, alors qu'il faudrait en financer 150 000 par an.

Malgré les efforts faits pour contenir les niveaux de loyers pratiqués, les logements sociaux neufs sont trop chers pour de nombreux locataires.

Quelques chiffres à retenir pour la Bretagne :

  •     85 communes ne respectent pas encore l'obligation qui leur est faite de disposer au moins de 20 % de logements sociaux. Le déficit qui en résulte permettrait de répondre à la moitié des demandes de logements sociaux non satisfaites,
  •     18 % des locataires de bailleurs sociaux étaient en situation d'impayés au 1/01/14.
  •    le nombre d'expulsions avec concours de la force publique a doublé sur la période 2010-2013.
  •     78 000 logements privés seraient considérés comme potentiellement indigne et 53 000 d'entre eux seraient privés de confort de base (eau courante, chauffage, sanitaires). Le centre Bretagne paraît particulièrement touché.
  •     15 % des copropriétés sont considérées comme dégradées. Les propriétaires ont de plus en plus de difficulté à entretenir leur patrimoine et à payer leurs charges.
  •    200 000 ménages sont aujourd'hui considérés en situation de vulnérabilité énergétique liée au coût du chauffage et au transport, avec des incidences préoccupantes sur la santé.
  •     35 % des demandes d'hébergement d'urgence n'ont pas pu être satisfaites et de nombreux sans abris n'appellent plus le 115.
  •     65 % des demandeurs sont des hommes seuls dont la moitié d'entre eux à moins de 30 ans et 10 % sont des femmes seules avec enfants.
  •     Dans le Finistère, 125 personnes, en moyenne par jour, ont été hébergées, dont 97 en structure d'hébergement et 28 à l'hôtel en 2013.


Ce rapport, non exhaustif sur le mal-logement, permet à la Fondation Abbé Pierre :

  •     de rendre visible les besoins, de rappeler aux autorités publiques leurs responsabilités en matière de logement social, d'hébergement, de lutte contre l'habitat indigne,
  •     d'aider et d'accompagner les plus démunis en soutenant les projets associatifs liés au mal-logement.

d'après le 20ème rapport du mal-logement de La Fondation Abbé Pierre