L'amitié, c'est ce qui vient au coeur quant on fait ensemble des choses belles et difficiles.

Les maraudes

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Nous sommes lundi. Il est 18h00. Nous nous retrouvons, compagnons, bénévoles et salariés en trépied.
On vérifie qu'on a tout dans le sac : soupe, café ou thé selon la météo.
On s'assure qu'on a tout dans nos cœurs, motivation et soif de rencontre.

Nous nous rendons à Brest en voiture où nous arpenterons à pieds le centre-ville à la recherche des personnes vivant à la rue ou en situation de grande exclusion.

Notre maraude commence. Qui allons-nous rencontrer, nous ne le savons pas à l'avance, « habitués » ou nouveaux visages, nous verrons bien, la rue est un flot, ses « habitants » y vont et y viennent.
Ce dont nous sommes surs, c'est que nous partageons des rêves et des peines, nous débattons et philosophons et ressortirons de ces échanges enrichis de toutes ces personnes qui acceptent de nous recevoir.

Des paroles restent gravées...Comme ce jeune français en galère disant aux compagnons étrangers venus le visiter « C'est dure pour nous la vie, mais pour vous c'est pire, car vous avez quitté votre pays, votre famille... », ou encore cette simple phrase dite par un compagnon à la fin d'un maraude « Je les adores ces gens ! ». Et enfin les remerciements, que nous avons du mal à accepter, « Merci de vous intéresser à nous pendant que le monde ferme les yeux ».  

Alors parce que rue et misère ne prennent pas de vacances, nous ferons de notre mieux pour poursuivre notre action tout au long de l'année, pour maintenir le lien, pour montrer à ces exclus qu'on ne les oublie pas, qu'ils existent, qu'ils ont une voix.
Il sont jeunes, vieux, hommes, femmes, français, étrangers, et comme eux nous sommes multicolores. Ils sont à la rue et nous sommes de l'autre côté du carreau mais nous n'oublions pas les plus souffrant.

Si vous souhaitez découvrir la maraude, n'hésitez pas, rejoignez-nous.